Relecture

poète-magritte

Toile de Magritte

Je relis tous mes vers. Ils me viennent de toi.
Ces trois ans d’illusion , ce n’est point là le pire…
Mais avant ce temps-là, j’étais un triste sire
N’ayant jamais reçu leçons d’amour courtois.

Je relis tous mes vers. Je ne sais si c’est moi
Qui ai construit ce flot de texte qui soupire…
Est-ce moi, cet auteur qui brûle et qui transpire
Comme avaient transpiré les bardes d’autrefois ?

Enivré de sonnets dans cette vaste plaine
Où j’attends de mon train la silencieuse haleine,
De ce duo de vers, toujours inassouvi,

Je n’ai point aujourd’hui ressenti de fatigue
En déposant ici ma parole prodigue
Que déchiffre à présent un lecteur assoupi.

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