Les halles
Photographie de Doisneau
Quand l’urbanisation mit à Rungis les Halles,
De ce coin de Paris ne battit plus le coeur ;
Telle une fleur ayant perdu tous ses pétales,
Le quartier s’enfonça dans la sombre rancoeur.
Tous les rats vers le Sud firent pèlerinage,
Tous les chats, les cherchant, ne les trouvèrent plus.
Un grand trou remplaça notre ancien paysage,
Même, le ciel n’était plus pareil au-dessus.
Aurait-il fallu mettre une relique en châsse ?
Une ville évolue au fil du temps qui passe,
On sait qu’on n’y peut rien, nous, bardes rêvassants.
Bernard, tu n’allais plus dans ton quartier des Halles,
De ce monde, on m’a dit que tu t’es fait la malle,
Sauf un peu d’âme, à la place des Innocents.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/le-quartier-des-halles
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