Chant de reconnaissance à la femme adultère
Toile de Walter Girotto
Femme de mon voisin, dans ta bonté profonde,
J’ai trouvé un abri, je n’ai pas froid l’hiver.
C’est toi qui as rendu ma parole féconde
Et joyeux mes écrits, et flamboyants mes vers.
C’est toi qui me conduis au coeur du vaste monde,
Et me fais découvrir des endroits fort divers ;
C’est par toi que j’acquis la lyre vagabonde
Chantant combien le pré d’un autre homme est plus vert.
C’est toi qui fais combattre au gré des oriflammes,
À coups de revolver ou à grands coups de lames
Les hommes devenus de grands coqs belliqueux,
Qui ris de leur malheur d’un beau rire sans âme
Et qui fais voltiger sur ton cou blanc de femme
L’or aux mille reflets de tes si longs cheveux.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/la-chanson-de-l-air
ainsi que
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=sully_prudhomme/la-chanson-de-l-air
et encore
http://www.google.fr/search?q=adult%C3%A8re+Cochonfucius
ainsi que
http://www.lesmotsenfolie.net/t1376-ne-jamais-me-dire-jamais#6971
Ungekosurlepied :
Disposant de l’avantage qu’est la patience,
Apathique d’aspect mais rompu à sa Science,
Chasseur des cœurs ardents, mon Être misérable,
Attend pendant des ans la victime coupable.
Cochonfucius :
I am a patient man, at times it suits me fine.
I do not look so strong… but some Science is mine;
My poor little being waits for the hearts that burn
And for guilty victims, the kind who never learn.
U :
Telle la martyre, cette femme engagée:
Dans sa cage de luxe, l’amour enragé,
M’aura conduit, vagabond ! Marin de luxure !
Au terme de quatorze lunes pour conclure.
C :
And so, this martyr woman, all burning and fighting,
Mad love brought me to her, in luxury waiting
A luxurious sailor, been through more than one place:
Fourteen moons of toiling and thus I won the race.
U :
Armée de bottes, bavarde comme timide !
Coupable, l’ai-je dit ? En son esprit cupide,
De se venger de l’Autre en disposant de moi,
C :
Straight in her boots and shy, and also talkative,
She had a greedy mind and was so captative
That she punished her man by making me her toy.
U :
Qui ne suis, loin s’en faut, dupe de ses émois,
Récoltant sur le cou(p) quelques âpres griffures,
Ne laissant en mon coeur, qu’une infime rayure.
C :
But I am not her fool, I don’t share her false joy,
And for all her yelling and biting and scratching,
I am but lightly wounded, it is merely itching.
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