Déclin de Newton
Dessin de Gotlib et Taillet
Newton est allongé à l’ombre d’un pommier,
Il ne dort point, il pense, il y passe des heures.
Sous ce pommier, il fit l’observation majeure
Par laquelle il devint, en sciences, le premier.
Mais ça, c’est du passé. Newton est déjà vieux ;
L’inspiration fait place aux jeux de la mémoire.
S’il regarde tomber une pomme, une poire,
Une feuille qui vole, il en est moins curieux.
Un merle s’égosille, un grand coq l’interrompt,
De ses griffes, le chat égratigne le tronc,
Le vent fait murmurer dans les airs le feuillage ;
Newton ne cherchera pas de loi pour ces sons,
Il se contentera d’en faire une chanson :
Il devient moins sérieux, ces temps-ci, avec l’âge.
Voir
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=klingsor/le-merle
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Pingback: Déclin de Newton – Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)