Richepin voit l’infini
Toile de Alfred Kubin
L’infini ne tient pas dans une petite âme.
Tu peux, sans te lasser, voir le soleil levant,
T’imprégner de la mer et t’enivrer du vent,
Te glacer dans les monts, te rôtir à la flamme,
T’exclamer comme un coq ou comme un cerf qui brame,
T’asseoir dans un fauteuil ou marcher en rêvant,
Tu peux lire jusqu’à devenir un savant,
Tu peux même rimer des sonnets et des drames,
Mais tu n’atteindras pas (et tu l’as toujours su)
Le seuil de l’infini. Or, n’en sois point déçu,
Et ne te montre pas à toi-même implacable,
Puisque l’espoir en toi est ferme, et persistant.
Il ne convient donc point qu’un songe ne t’accable…
Je sais bien. Je sais bien… Et je souffre, pourtant.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/desir-dinfini
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