Olivier de Magny voit une muse

pushkin

Toile de Carl Spitzweg

D’inspiration, cette fureur divine,
Jamais ne peut un voyant s’abriter :
Au fond de lui, se prend à miroiter
Un univers que son coeur imagine.

De ces éclats que son esprit devine,
Il fait des mots qu’il veut expliciter ;
À les ouïr chacun est invité,
C’est à cela que l’auteur les destine.

Il les répand par les champs et la ville,
En palais noble et en demeure vile
Où l’on s’éjouit de l’entendre chanter.

Puis il retourne en sa sombre cambuse,
Car il attend la venue de la muse
Pour nouveaux chants en ce monde enfanter.

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