Charles Cros voit un tombeau
Photographie de Irving Penn
Avec quoi, beau rimeur, sinon avec ton âme,
Orneras-tu les murs de tes sombres milieux ?
Pour enchanter les mots, ce que l’on fait de mieux,
C’est le coeur palpitant d’un homme ou d’une femme.
Ainsi, tous les matins, tu entretiens la flamme ;
Tu vois l’alexandrin surgir devant tes yeux,
Cependant que ton front demeure insoucieux,
N’étant accoutumé à s’adresser un blâme.
Même si l’univers est parfois désolant,
Tu sais le célébrer, de ton verbe volant,
Ta langue n’étant point, dans ton bec, moribonde.
J’ai souri à tes vers lorsque je les ai lus,
Et rempli d’ambition, un beau jour, j’ai voulu
Devenir à mon tour un barde en ce bas monde.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/morale-2
ainsi que
http://www.forum-metaphysique.com/t4253p360-sagesse-du-pluvian#418319
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