Mallarmé au bureau
Toile de Paul Signac
Quand ma plume au matin est par trop endormie,
Je relis Mallarmé dont le ton langoureux
Peut vite dissiper la tristesse ennemie.
Lorsque j’avais quinze ans, j’en étais amoureux.
Et si, dans mes travaux, s’opère une accalmie,
J’ouvre ce petit livre, et, sans être peureux,
Je participe au grand défilé de momies
Qui furent autrefois des citoyens heureux.
Au bureau, sans un bruit, respirant un air tiède,
Je parcours jusqu’au bout ce texte qui m’obsède,
Où figurent des mots que je ne connais pas.
Je sens une lourdeur accabler mes paupières :
Barde qui tant de fois ce tendre coeur frappas,
En as-tu transformé la fine écorce en pierre ?
Voir
http://www.forum-metaphysique.com/t4253p280-sagesse-du-pluvian#372923
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