Les fourmis du marronnier
Toile de Magritte
Les fourmis parcourant le tronc du marronnier
Suivent obstinément leur route verticale.
C’est trop tôt dans l’année pour trouver des cigales,
Pas trop tôt cependant pour remplir les greniers.
Comme il les satisfait, leur labeur routinier,
Comme leurs journées sont entre elles bien égales !
C’est le meilleur aspect de la vie monacale :
Manger, pour les fourmis, c’est toujours communier.
N’en est-il pas ainsi du peuple des bureaux ?
Ruche peu bourdonnante, armée sans généraux,
Moines au scriptorium dans la lumière grise.
Combien j’aimerais mieux être nuage au vent,
Ou un débris d’épave en la mer dérivant,
Ou du vieux marronnier la feuille dans la brise.
Voir
http://www.lesmotsenfolie.net/t3539-les-fourmis#22496
ainsi que
https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/12/18/tanka/
et aussi
http://nouvelleheraldie.blogspot.fr/2017/05/les-fourmis.html
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Myrmécodrome
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Route verticale
Des fourmis du marronnier
Au soleil de juin.
Pierrette en Héraldie
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