Une friche
Peinture de Qian Xuan
Le maître de ces lieux m’a confié son jardin,
Je m’en suis occupé de façon nonchalante.
La terre était fertile et fort belles les plantes,
Mais mon goût du travail m’avait quitté, soudain.
J’aimais voir la rosée briller dans le matin,
Et glisser l’escargot dans l’oisiveté lente,
Et dormir l’araignée dans les heures brûlantes.
Je n’aimais pas creuser, ni me salir les mains.
Ainsi ce beau jardin s’est transformé en friche.
La mauvaise herbe y croît dans une terre riche,
Mainte graine oubliée sous une pierre dort.
Des flatteurs croiront voir une grande sagesse
Dans ce qui n’a été qu’une simple paresse…
Ah, je ne sais pas si je dois leur donner tort.
Voir
http://www.forum-metaphysique.com/t4915p100-breves-de-delire-poetique#143568
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