Le troubadour
Toile de Giorgio De Chirico
Je suis loin de valoir mes aïeux troubadours,
Ma langue est trop bavarde et fait trop de détours.
Je ne sais au lecteur faire voir une dame
Ni faire partager une mordante flamme.
Un visage entrevu le soir à contre-jour,
Silhouette apparue avec ou sans atours,
Mais surtout le sourire et la voix d’une femme…
Or je n’avais le droit de saisir aucune âme.
Et ce commandement : distance préserver,
Fait que pas un seul mot ne fut dit face à face,
Malgré cent mille mots transmis et archivés.
Mais ce fut sur la toile, un virtuel espace.
Devons-nous te maudire ou te bénir, époque
Qui permets l’éclosion de ces amours baroques…
En réponse à
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