Dans le lointain

japanese-carp-art

Peinture japonaise

D’un sonnet, certains jours, s’entrecoupe un silence,
De mots que, toi ou moi, nous aimons à choisir.
Le poids de quelques vers échangés à loisir,
Qui dira de combien il charge les balances…

Puisque ces jours d’été sont jours de nonchalance,
Puisqu’ils sont consacrés à l’exil, aux plaisirs,
A la satisfaction de modestes désirs,
Accordons-­leur d’un chant la subtile ordonnance.

Des jours plus ou moins gris peuvent bien survenir :
Nous irons nous cacher au creux d’un souvenir
Comme au creux d’un rocher, deux escargots semblables.

Comme deux papillons qui, d’instant en instant,
Avancent au jardin, l’un de l’autre distants,
N’ayant pour se parler que gestes ineffables.

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