deux cents éléphants
Illustration de Mary Hamilton Frye
Ayant sur son chemin trouvé une oie magique,
Le bonhomme en échange obtient un grand cheval
Sur lequel il s’en va, loin du pays natal,
Jusqu’en Inde où l’on voit des jardins magnifiques.
Le cheval, s’amusant sur la place publique,
Prend deux cents éléphants (il en veut, l’animal !)
Et pratique avec eux un jeu original :
Une balle, cinq murs, un vacarme horrifique.
Le roi de ce pays survient à la mi-temps
Pour parler avec eux, déguisé en marchand ;
Ils disent que son règne est fort peu méritoire.
Il leur donne raison. Le bonhomme devient
Le nouveau roi de l’Inde, et s’en sort plutôt bien ;
Ceux du pays natal avec lui viennent boire.
Voir
http://www.lesmotsenfolie.net/t2825-deux-cents-elephants#16972
ainsi que
La version en prose
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(pour ceux qui ont fini de manger leur soupe).
Il y avait un bonhomme qui savait tout faire: cueillir les pommes, nettoyer, ranger, mais personne ne lui donnait de l’argent, que de la nourriture, et pas beaucoup.
Il marche seul au bord d’une route et voit une oie, qui lui demande où il va.
Il s’étonne d’une oie qui parle, et lui demande à qui elle appartient.
“Je ne suis celle de personne”, dit-elle.
Il la prend et reste un peu avec elle à une table, où un chevalier lui offre son cheval, en échange de cette oie.
Montant sur le cheval, il s’éloigne de France, et voyage, jusqu’au jardin du roi de l’Inde.
Le cheval découvre un immense terrain où vivent deux cents éléphants. Il leur demande à qui ils appartiennent.
“Au Seigneur des mondes, qui nous a créés, et à qui nous retournerons”, disent-ils.
“Donc, à personne, (dit le cheval), donc à moi”.
Et il leur construit un terrain de football pentagonal avec cinq murs ornés chacun d’un différent reptile, trouve un ballon, trouve un arbitre, et bonjour le vacarme.
Le roi se déguise en marchand de cacahuètes et leur en apporte, à la mi-temps. Mais ils n’ont pas d’argent.
Le marchand leur dit d’aller le lendemain se faire punir chez le roi.
Quand, le lendemain, ils voient le roi, ils se moquent de lui pour s’être déguisé en marchand, et avoir fait semblant de vouloir de l’argent.
Le roi dit :
“Si quelqu’un veut me remplacer, je suis d’accord.”
Le bonhomme devient roi de l’Inde, et invite les paysans de son pays natal à prendre avec lui un apéritif.
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Pingback: Hommage à Paul Eluard – Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)
Deux cents chevaux
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Un jour, la reine d’Angleterre
Offrit à quelques dignitaires
Deux cents chevaux qui provenaient
Du pillage d’un monastère.
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